Ma meilleure astuce pour appliquer mes bonnes résolutions

Astuce pour appliquer ses bonnes résolutions - bannière
Messieurs dames, l’heure est grave.

Vous n’arrivez pas à mettre en application vos bonnes résolutions, et chaque année, c’est la même chose. Vous constatez ne pas avoir tenu parole, être passé à autre chose dès février, voire même avant ! Vous manquez de motivation, de volonté, vous êtes décidément une bien mauvaise personne, et les conséquences de vos échecs sont terribles. Terribles, je vous dis ! Car l’univers est aligné avec vos actes, le monde entier vous juge et le sort de la planète repose sur vos épaules.

Tenez, regardez ; en 2020 vous n’avez pas tenu votre résolution n°2. Conséquences ? Le COVID. Eh bah voilà. Donc ça suffit avec votre laisser-aller, maintenant on va se ressaisir et appliquer ses bonnes résolutions !
Et avec le sourire, s’il vous plaît !!

Bon, détendons-nous un peu ; est-ce que se mettre une pression folle est la solution pour appliquer ses résolutions ?

Est-ce si terrible de ne pas y arriver et le monde s’effondre-t-il réellement, le cas échéant ? Je ne pense pas, mais il est vrai qu’il est plus gratifiant de réussir ses objectifs, au moins pour l’estime de soi.

Alors, comment moi, zeib, la grognonne de service qui tourne tout en dérision, vais-je bien pouvoir rivaliser avec les grands gourous du développement personnel qui sont à même de vous délivrer les meilleurs conseils, pour appliquer ses bonnes résolutions de 2021 ? Pour ne rien vous cacher, cet article participe à l’évènement “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions”, du blog Devenez meilleur. Autant vous dire que jouer à concurrencer les sages paroles d’Olivier Roland, est un rude exercice auquel je me prête ! À deux doigts de dériver vers un article que vous préjugerez plus pertinent pour acquérir un peu d’auto-discipline afin de réussir enfin vos objectifs, dois-je tenter la sauce à l’américaine pour vous retenir ?! Un storytelling plein de rebondissements sur mon expérience personnelle des bonnes résolutions, avec une fin si puissante et larmoyante que vous terminerez debout en pointant votre écran du doigt et hurlant « She’s right ! She’s so fucking right ! » ?

N’allez pas croire, j’ai ma légitimité ! Je suis graphiste : mon boulot, c’est d’observer le monde, puis retranscrire graphiquement des valeurs, des intentions et des messages en utilisant les codes sociétaux admis et établis. Ceci pour qu’ils puissent être perçus et compris par une certaine population.

Je vais donc appliquer ce que je sais faire de mieux, c’est-à-dire observer.

Alors, ne faisons pas durer le suspens,
mon astuce pour appliquer ses bonnes résolutions en 2021, c’est :

Fabriquez-vous plein de poignées !


Quoi, vous ne comprenez pas ?
Ah bon, ça ne veut rien dire ?
Comment ça, remboursez ?! (cet article est gratuit, enfin ! 🙁 )


Nous sommes d’accord sur le fait que teaser, c’est tout un art…
Et que mon concept mérite explications !

-« Cette année, je me mets au sport. »
-« Allez c’est parti, je perds du poids. »
-« À partir de maintenant, j’arrête de fumer ! »

Voici le genre de belles résolutions que l’on peut entendre et lire un peu partout en ce moment. C’est très bien, mais à tout ceci, j’ai bien envie de poser la simple question :

Pourquoi ?

Pourquoi ces engagements, en quoi amélioreront-ils la personne que vous êtes déjà ?
Que gagnerez-vous à tenir cela ?

Ces quelques phrases que j’ai citées auparavant, correspondent davantage à des injonctions sociétales qu’à de sincères souhaits personnels ; dans l’inconscient collectif, être sportif c’est être actif, la grossophobie a encore de beaux jours devant elle, et fumer c’est, comme diraient les Inconnus, paaas bien.

Mais pour certains, le sport est simplement un besoin intrinsèque.

Peut-être faudrait-il régler ses problèmes émotionnels avant de vouloir supprimer sa carapace de gras, protégeant sans doute inconsciemment de quelque chose.

De même, fumer permet souvent d’endosser un stress, compenser un manque, et arrêter la cigarette répercutera l’angoisse ailleurs, autrement.

Ces habitudes sont certes peu saines, mais elles existent forcément pour une bonne raison. Sans doute aident-elles, dans un sens, votre inconscient et votre organisme à affronter votre quotidien, sinon elles ne persisteraient tout simplement pas. L’effort est louable, mais tout stopper ne risquerait pas d’être radicalement brutal pour vous, pour votre psyché ? Stopper une habitude ou s’en créer une nouvelle, pour tendre à devenir frustré, en manque, angoissé…Où est le gain ? Tout ceci pour quoi, pour correspondre à tout prix aux normes sociétales ?

Peut-être est-ce alors pour cela que vous ne les tenez pas : elles vous sont violentes, elles ne vous apportent rien à vous-mêmes, vous faites cela pour le regard des autres.

Bref, voilà des résolutions bien vides de sens, au final.


Il faut donc un objectif qui va de soi avec vous-même,
avec lequel vous êtes accordés et alignés.

Tout ceci pour dire que, une vraie bonne résolution, ce peut être comparable à de la vraie bonne médecine : si vous ne traitez que les symptômes vous n’irez pas bien loin. Il faut aller chercher plus loin, faire resurgir l’origine du problème pour agir en profondeur, pour que cela soit efficace. Faire du sport, c’est bien, mais quelle est la quête de fond ? Devenir une personne plus engagée, plus motivée, se découvrir un potentiel, se prouver quelque chose ?
Après avoir trouvé l’intention de fond, on peut alors en déduire qu’il n’existe pas qu’une unique solution-miracle (il n’y a pas que le sport qui permette de se découvrir un potentiel) :

On peut appliquer l’engagement
par
une multitude de petites actions tendant vers le but.


Et je pense même que c’est la meilleure astuce :

Pour appliquer ses bonnes résolutions, plusieurs petits actes simples mais efficaces et réguliers, valent mieux qu’une action lourde et violente pour soi.

Permettez-moi une petite métaphore (métier de l’image, discours imagé, ne vous en déplaise !) : imaginez que votre résolution, c’est un sac. Pour saisir ce sac, il faut des poignées. Nous parlerons donc des actions à mettre en place, comme des « poignées ».
Et des poignées idéalement ergonomiques, en tout cas qui ne vous tiraillent pas la peau à chaque prise, qui ne vous refilent pas des échardes, pas glissantes…Peut-être que la poignée « se mettre au sport » est pertinente vis-à-vis de votre résolution, mais peut-être qu’elle est aussi affreusement inconfortable à saisir. Elle vous casse les doigts et vous retourne l’épaule à chaque tentative de prise… Et en plus, il n’y en a qu’une !

Si vous multipliez les poignées et que vous les adaptez à votre morphologie, vous multipliez également les chances de « saisir correctement votre sac ».


En d’autres termes et hors métaphore,

plusieurs actions qui vous sont personnellement abordables, permettent de tendre vers votre bonne résolution et, à terme, de l’accomplir.

Je vois venir à l’horizon les « avec moi c’est tout ou rien », « se dépasser c’est la définition même de se fixer des objectifs » avec leurs gros sabots bruyants…
Oui, j’observe régulièrement, avec mon œil de lynx, que pour beaucoup d’individus, être indulgent avec soi sonne comme une perte de dignité. Ils sont alors extrêmement sévères avec eux-mêmes, considèrent qu’une action doit être conséquente, menée avec fermeté et le moindre écart ou relâchement est synonyme d’échec, donc autant abandonner.

Est-ce réellement constructif de s’autoflageller ainsi ?

C’est sûr qu’à tout concevoir en matière de réussites ou d’échecs, on traverse la vie avec une vision très binaire ; on avance d’1 case, on recule de 2, on avance de 3, on recule de 1…


Bon, est-ce que la vie, ce ne serait pas un peu plus subtil que ça ?


Il serait judicieux de ne pas concevoir les « échecs » comme des événements négatifs. Remplacez ce mot par « expérience » dans votre esprit, et votre vision des choses sera plus épanouie ! Vous ne jouez pas simplement au jeu de la vie en avançant ou reculant sur les différentes cases comme sur un ennuyeux jeu de l’Oie (pardon pour les amateurs de jeu de l’Oie…). Dites-vous plutôt que vous gagnez en expérience, développez des stratégies de jeux pertinentes pour évoluer dans votre environnement 🙂 .
Voilà, ça, c’était la petite parenthèse de développement personnel !

Je vois maintenant arriver en fanfare les anxieux et les angoissés, dire que c’est quand même beaucoup de stress et de pression, et qu’ils ont peur de ne pas y arriver ! Détendez-vous, encore une fois l’idée n’est pas de se trouver une noble mission de vie et de l’accomplir brillamment avec les félicitations du jury. Vos bonnes résolutions peuvent cependant être des petits morceaux d’actions en vue d’atteindre cette mission de vie. Et vous n’avez pas de raison d’être stressés à l’idée de ne pas y arriver, puisque, en accord avec vous-même et votre individualité, les actions que vous mettrez en place ne seront pas des actes de violence envers vous-mêmes. Mais plutôt une expression du meilleur de vous-même, en vue de tendre vers vos envies personnelles et vos souhaits ! N’essayez pas de singer les méthodes d’un autre ayant atteint les objectifs que vous vous souhaitez. Ne minimisez pas vos points forts, mettez-les plutôt judicieusement en œuvre de sorte à atteindre vos objectifs.


L’avantage du sac dont je vous parlais, c’est qu’il est mental ; il n’est pas produit à la chaîne et n’existe donc pas en 7821244 exemplaires, il n’est pas soumis aux lois physiques, c’est votre sac. Vous en faites absolument ce que vous voulez, vous pouvez le pimper, y coudre de petites poignées rapides à saisir, comme de longues bretelles pour pouvoir l’endosser de tout votre corps. Votre imagination est à la fois la seule bride et la seule créatrice.


N’oubliez pas, alors, que nous sommes tous différents :

il y a des petites mains, des doigts épais… À l’heure où tout est standardisé, il faut se remettre en tête que toutes les « poignées sociales » ne s’adressent pas à nos spécificités, et que réciproquement, nous ne pouvons pas plier notre anatomie à tous les gabarits. Chacun ses poignées. À vous de trouver celles qui vous correspondent le mieux ! À vous de mettre en place les actions qui vont de pair avec votre personne. Vous pouvez atteindre tous les objectifs que vous souhaitez, en acceptant d’une part qui vous êtes avec vos qualités propres et vos difficultés, et ce sont vos points forts qui vous feront tendre vers la réussite (mais ceci est un autre sujet de développement personnel, restons focus sur le thème initial…).

Et bien voilà, pour résumer tout ceci, ma meilleure astuce pour appliquer ses bonnes résolutions de 2021, serait plutôt un conseil :

Mettre du sens sur ce que l’on fait.


L’acte de prendre une résolution est-il sensé, à ce moment précis du 1er janvier 2021, pour notre quête personnelle ? La résolution prise a-t-elle du sens pour nous-mêmes, ou est-ce seulement pour suivre un mouvement social ? L’action pour parvenir à cette résolution fait-elle sens avec nos aptitudes et nos envies personnelles également ? Évacuer les croyances et les pressions sociales aide grandement à savoir si l’on agit pour soi ou « pour faire plaisir ». Et à ce moment, on peut totalement anticiper quelles résolutions seront tenues ou non !

Poser du sens sur ses actes amène naturellement à être mesuré : le tout ou rien, ce n’est qu’une revendication identitaire, mais je ne suis pas certaine que cela mène à quelque chose. Encore une fois, quel est le sens d’agir ainsi ? Je pense qu’une bonne résolution est une forme de quête générale pour tendre vers une meilleure version de soi. Et comme cet objectif se voit appliqué par la mise en place de plusieurs petites actions alignées avec nos possibilités et notre savoir-faire, en abandonner une n’annulera pas tous les autres efforts mis en place. Ce n’était juste pas la meilleure poignée pour saisir notre sac, mais ce n’est pas grave, il y en a d’autres et on peut en fabriquer des nouvelles à tout instant, sur notre joli sac customisé.

Et ainsi, on relâche la pression ;

Vous ne ressentirez plus ce sentiment d’échec cuisant, cette impression de ne pas savoir tenir vos résolutions, le monde ne s’effondrera pas et vous ne serez pas tenu responsable des pires maux de 2021 😉 !

Par souci d’honnêteté intellectuelle, je préfère préciser que je crois avoir trouvé l’inspiration du concept de « poignées » et de « sac » suite à une lecture d’Idriss Aberkane, « Libérez votre cerveau ! ». De souvenir, l’auteur utilisait cette même image, pour développer sa thématique.

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